Travaux de construction interrompus à cause d'une chicane entre voisins
Pour améliorer les conditions de vie de mes paroissiens dans l’aldea (secteur) de La Felicidad, j’engageai un ingénieur qui traça l’endroit exact où passerait le réseau d’égouts. Chaque famille devait collaborer à la réalisation de ce projet. Je comptai le nombre de famille vivant dans chaque rue et je répartis à chacune la section à creuser qui passerait devant sa propre maison. L’ingénieur prit ses mesures et planta de petits piquets indiquant le tracé du canal et la section individuelle à creuser par chaque propriétaire. Il pensa ainsi s’être avancé dans son travail, mais le lendemain matin, tous les piquets avaient disparu; on les avait volés durant la nuit. Comme le bois est précieux et cher à Champerico, le voleur a pu revendre le petit bois à gros prix ou s’en est servi pour alimenter un feu. Il a fallu presque tout recommencer le travail. À part cet incident, tout progressait bien. En allant plus tard visiter les travaux je constatai que dans une rue on n’avait pas encore commencé à creuser. Je me rendis voir un homme que je connaissais un peu et lui demanda ce qui se passait. Il me répondit qu’il était en chicane avec son voisin et que cela faisait plus de cinq ans qu’ils ne s’étaient pas parlé. Ils s’étaient chicanés à cause des enfants. Je lui demandai s’il était prêt à ce que j’aille voir son voisin pour essayer d’arranger les choses. Il accepta ma suggestion. J’organisai alors une rencontre entre les deux voisins qui se parlèrent, se pardonnèrent et se réconcilièrent. Les travaux purent ainsi reprendre. Encore aujourd’hui, ces quelques rues sont propres, bien entretenues et les gens sont fiers de leur aldéa. Un autre événement de la vie qui démontre que Le Seigneur est partout. La revue du Père Armand, mars 2010