ÉPIDÉMIE À L’HÔPITAL DE CHAMPERICO
En janvier 2010, la majorité des petits patients ont été infectés par un virus très contagieux et imprévisible.11 des 20 enfants traités à l’hôpital ont dû recevoir des soins constants durant plus de cinq jours.
En janvier dernier, un bébé confié aux religieuses de l’hôpital de Champerico souffrant d’un virus appelé « rotavirus » a transmis sa maladie à onze autres bébés déjà hospitalisés.
Neuf enfants ont été retournés de toute urgence dans leur famille pour les protéger de cette infection très
contagieuse et imprévisible.
Le rotavirus entraîne une gastro-entérite, accompagnée de vomissements et de fièvre. Les enfants de l’hôpital souffrant déjà de graves problèmes de malnutrition étaient affaiblis et donc susceptibles de souffrir de déshydratation sévère mettant leur vie en danger.
Pour faire face à l’épidémie, Sr Rosa, la directrice de l’hôpital, a engagé deux employées supplémentaires pour seconder les religieuses et le personnel déjà en place. Six des onze petits patients ayant besoin d’un
traitement de réhydratation par voie intraveineuse (soluté), plusieurs litres de sérum ont été nécessaires pour stabiliser leur état. Ils ont été sous haute surveillance durant plus de cinq jours, 24 heures sur 24. Le médecin passait deux fois par jour pour surveiller l’état de santé de chaque petit. L’hôpital ressemblait à un grand département de soins intensifs. Une importante quantité de médicaments supplémentaires ont dû être achetés.
Durant la crise, deux personnes supplémentaires ont été affectées au nettoyage et plus de 400 couches
jetables ont été utilisées et brûlées pour éviter la contagion dans le village.
Après plus de cinq jours de travail sans relâche, l’état d'urgence a pu être levé; la santé des petits étant beaucoup plus stable. L’horaire a été réorganisé afin de permettre aux religieuses et au personnel de prendre maintenant un repos non seulement bien mérité, mais absolument nécessaire.
Cependant, tout n’est pas encore terminé au niveau sanitaire. Le rotavirus peut survivre sur des objets pendant plusieurs semaines. Un nettoyage minutieux qui prendra plusieurs jours devra être fait, car les désinfectants usuels et les savons pour les mains n’éliminent pas nécessairement le rotavirus.
Sr Rosa a écrit : « Merci à Dieu, les petits sont beaucoup mieux, ils dansent, ils pleurent et ils rient. Je me sens fatiguée, mais calme, puisque nous sommes arrivés à surmonter cette grave crise, continuez de prier pour nous. »
La revue du Père Armand, printemps 2010