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Levées de fond

3 octobre au 11 novembre 2023

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Je voulais transmettre à mon fils un cadeau:l'Amour des plus démunis

  Lorsque vous tenez dans vos bras un enfant d’environ 18 mois tellement petit que vous êtes capable d’entourer sa jambe avec votre index et votre pouce, ça change votre manière de voir la vie. Mon cœur de maman a pleuré, je trouve aberrant  qu’encore aujourd’hui des enfants meurent de faim.
En février 2007, lors de mon premier voyage au Guatemala, mon but était de rencontrer l’enfant que je parraine.   Tel que prévu, j’ai rencontré Alberto alors âgé de 4 ans; ce fut un moment mémorable… je suis revenue avec une nouvelle vision de la vie en générale.     J’ai visité l'hôpital pour enfants de Champerico. Lorsque vous tenez dans vos bras un enfant d’environ 18 mois et que vous êtes capable d’entourer sa jambe avec votre index et votre pouce, ça change une vie surtout pour une maman comme moi. Mon cœur de maman a pleuré cette journée-là, car je trouvais cela aberrant qu’encore aujourd’hui des enfants meurent de faim et souffrent de malnutrition pendant que nos enfants canadiens souffrent d’obésité. C’est injuste : dans mon confort canadien, je mange trois repas par jour tandis que d’autres se meurent de faim. Mon questionnement était et est encore aujourd’hui : « Comment puis-je changer ceci? »  À mon retour, je me suis impliquée auprès de la Fondation avec toute ma petite famille pour amasser des sous pour l’hôpital de Champerico.

    En novembre 2010, je suis retournée au Guatemala avec mon fils de 11 ans. Les gens me demandent pourquoi j’ai emmené Hugo visiter un pays pauvre. Il y a plusieurs raisons, mais je crois que la principale était de lui transmettre un cadeau que ma mère m’a donné lorsque j’étais enfant : l’amour du plus démuni que soi. De plus, le peuple guatémaltèque est un peuple tellement beau, souriant et chaleureux malgré toutes ses misères. Entreprendre ce voyage était une façon de faire connaître à mon fils la pauvreté de ce peuple que j’aime tant. J’espère qu’il a reçu du Guatemala ce que j’ai reçu lors de mes deux voyages, soit une force de passer à travers les difficultés de la vie, car si eux peuvent continuer à sourire malgré toutes leurs difficultés, nous pouvons faire de même. Je termine en vous parlant d’un moment privilégié que j’ai vécu avec mon fils. Après avoir rencontré les enfants de l’hôpital et compris le fonctionnement et le travail des sœurs capucines, Hugo me dit : « Mom, il faut continuer à travailler pour amasser de l’argent pour l’hôpital, car cet hôpital ne doit jamais fermer. »  Voici le rêve de mon fils. Ce commentaire me donne des ailes pour continuer le travail que nous faisons dans notre région pour venir en aide à ses enfants. Maintenant, comment pouvons-nous travailler tous ensemble pour assurer la survie de cet hôpital qui est indispensable à ce peuple?  

Patricia Éthier, Ville deP Plantagenet, Ontario

La revue du Père Armand, septembre 2011

 
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