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Levées de fond

3 octobre au 11 novembre 2023

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Bénévole : qui fait quelque chose sans être obligé, sans en tirer profit. (Larousse)

     On me dit que c’est à mon tour cette fois-ci : comme c’est très difficile de parler de soi, je vais vous parler surtout de ceux qui ont travaillé avec moi.

     Vous savez tous que la mission du Père Armand au Guatemala a débuté en 1975. À ce moment-là, je voyais cette œuvre de loin étant préoccupé surtout par ma famille et mon travail. Cependant, le fait de visiter le Guatemala à plusieurs reprises durant les premières années de la mission du Padre m’a permis rapidement de découvrir la situation des gens de Champerico et tout le travail que devait accomplir le Père Armand pour améliorer cette situation.

     Je n’ai pas eu besoin de faire un plan de retraite, car déjà en 1986 mes jours de « repos » étaient comptés. Avec l’aide de mon épouse et de mes enfants, nous avons décidé de consacrer une partie de nos temps libres à cette œuvre humanitaire. À mes débuts comme président de la Fondation en 1986, existait déjà un groupe de bénévoles d’expérience et très dévoués. Par contre, j’ai dû mettre sur pieds de nouvelles structures administratives pour nous conformer à la loi sur les corporations de l’époque et un système de comptabilité afin de rencontrer les exigences imposées à un organisme de charité. C’était un domaine où les membres du conseil d’administration étaient peu expérimentés. Comme les besoins augmentaient, nous devions organiser davantage d’activités de financement et recueillir plus de dons. Nous avons multiplié le nombre de journées-spaghetti;  en plus des deux organisées à Montréal annuellement, deux autres avaient lieu à St-Hilarion (Charlevoix) et à La Baie (Saguenay). Afin de maximiser le rendement, la sauce était préparée à Montréal et transportée congelée aux autres endroits. Ces activités ont été et sont encore nos principales sources de revenus. Pour mieux faire connaître les projets, les activités et les œuvres de la Fondation, nous avons commencé en septembre 1987 la publication de la revue « La voix de Jésus Nazaréen ». La revue contenait un plus grand nombre d’articles sur l’œuvre trinitaire des chrétiens persécutés à cause de leur foi et je devais pendant des heures, lire, corriger, adapter des textes provenant de publications étrangères. Avec un petit groupe de bénévoles, nous devions aussi informer nos lecteurs sur ce qui se passait à Champerico, les enfants malades, les étudiants, donner le résultat des activités, etc. Je devais aussi maintenir la liste des abonnés à jour et m’assurer que la revue soit distribuée aux communautés religieuses et aux paroisses. La Fondation du Père Armand a toujours soutenu l’hôpital pour enfants de Champerico, en faisant parvenir régulièrement les fonds nécessaires et en les visitant régulièrement. À la fin des années 90, le Père Armand étant revenu en permanence au Québec, nous avons augmenté la fréquence de nos visites au Guatemala. Dès son retour, nous sommes allé rencontrer les responsables de la mission dont, le Frère Réjean, confrère du Père Armand, les religieuses et tous les gens que nous aidions, afin de déterminer les besoins scolaires des enfants et le soutien que nous pouvions apporter à leur famille. À notre arrivée à Champerico, le Père Armand reçu un accueil chaleureux par toute la population. Avant notre départ du Canada, j’avais pris contact avec un organisme canadien responsable de parrainage d’enfants (Aide Internationale à l’Enfant), et j’avais élaboré un projet. Lors d’un voyage subséquent, nous avons présenté le projet de parrainage aux religieuses de Champerico et de Totonicapan. Il répondait à des besoins essentiels et il fut accepté avec beaucoup d’enthousiasme. Encore aujourd’hui, ce projet, mis en place au début de l’an 2000, aide plus de 1 000 enfants et leur famille. Également, le Père Armand a visité à quelques reprises le Vietnam. Le pays vivait et vit encore aujourd’hui sous un régime communiste très sévère. Sa population très pauvre était privée de système de santé et d’éducation. Le Père Armand avait rencontré le « Père Vincent » Tren Tim Tinh, Canadien d’origine vietnamienne;  celui-ci passe six mois par année au Vietnam et organise des projets humanitaires, en santé, en éducation, etc. Il nous a rapidement convaincus de soutenir quelques-uns de ses projets. À partir de 2002 et durant plusieurs années, à nouveau, j’ai organisé un programme de parrainage, des collectes de fonds, etc.;  nous avons ainsi réussi à scolariser des dizaines d’enfants et à soutenir leur famille. Actuellement, nous disposons d’un groupe de bénévoles expérimentés dont plusieurs d’entre eux assurent l’organisation et la réussite des activités dans leur région.. Enfin, le Conseil d’Administration, dont je fais partie depuis le début, est composé de professionnels et de personnes d’expérience, toutes bénévoles. La préoccupation principale du Père Armand est que nous ayons toujours des administrateurs compétents, des bénévoles dévoués et d’autres organismes pour nous soutenir, afin d’assurer la pérennité de la Fondation.   La revue du Père Armand, décembre 2011 et mars 2012  

 

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