Avec l'aide d'amis et de parents du Québec, je rénove plusieurs écoles

     Dès les premières semaines après mon arrivée à Champerico, c’est toujours par l’entremise des enfants que j’arrive à entrer en relation avec la population. Des enfants viennent vers moi, me parlent et sont heureux de me faire visiter leur école et de me présenter à leurs professeurs et directeurs. Tous les bâtiments sont dans un état lamentable. Grâce au soutien financier de mes amis et anciens paroissiens du Québec, qui commençaient à organiser  les premiers « soupers-spaghettis » pour m’aider dans ma mission, j’entreprends de grands travaux de rénovation.      Je débute en faisant réparer les bancs, les pupitres, les moustiquaires ainsi que les toilettes. Lorsque des amis ou de la parenté venaient me visiter à Champerico pour prendre des « vacances », avec leur accord, je m'empressais de les mettre au travail. Ils acceptaient avec joie et bonne humeur de travailler à une température pouvant atteindre 36 oC. Leur expérience en construction, rénovation et peinture nous a permis de remettre en état un grand nombre d’écoles. J'avais beaucoup de plaisir à voir revenir mes amis en fin d'après-midi, tout sales, fatigués, mais heureux d'avoir accompli ce travail valorisant au bénéfice des enfants. Une de ces écoles a été rebâtie de fond en comble et porte même encore le nom d'une Québécoise qui a défrayé tous les coûts de rénovation. Un parc pour enfants au milieu du village a également été aménagé avec des glissades et des balançoires; il est encore aujourd’hui utilisé par des dizaines d'enfants. Voyant des enfants dans la rue qui n’allaient pas à l’école, je visite leurs parents et leur offre de les inscrire. Je défraie le coût des livres et des uniformes et m’assure que chaque enfant ne manque pas l’école, je suis informé régulièrement des notes de mes protégés. Je réussirai à inscrire jusqu’à 75 enfants. Pendant ce temps, comme pasteur, je m’approche de mes brebis, j’apprends à les connaître, je les respecte et leur parle de ma motivation, de Jésus qui m’a appelé. Ma petite église commence à se remplir et je suis heureux. Les mamans et papas me demandent de baptiser leurs enfants, car il n’y avait plus de prêtre à Champerico depuis plusieurs années. Avant chaque baptême, je rencontre les parents ainsi que les parrains et marraines lorsque c’est possible; les contacts se multiplient! Revue septembre 2009